vendredi 5 avril 2013

Empêcher les virus du VIH et d'Ebola de contaminer les cellules

Deux équipes de chercheurs espagnols de Madrid et Séville en collaboration avec leurs collègues britanniques ont démontré qu'il était possible d'empêcher les virus du VIH et d'Ebola d'entrer dans les cellules du système immunitaire. Le virus ne peut alors pas se multiplier et la contamination ne peut se poursuivre. Pour réaliser cela, ils ont mis au point une structure moléculaire capable de fermer la porte d'entrée utilisée par les virus. Les virus du VIH et d'Ebola commencent leur infection du corps par des cellules du système immunitaire appelées cellules dendritiques. En infectant ces cellules qui sont sensées les intercepter, les virus peuvent se multiplier et se propager dans l'organisme. Un des enjeux pour limiter la transmission et la propagation de ces virus consiste donc à les empêcher de contaminer ces cellules. Le mécanisme utilisé par les deux virus est identiques. Ils utilisent les récepteurs des cellules dendritiques qui sont sensés les reconnaître pour les éliminer. En détournant leur fonction, les virus assurent d'une part leur survie et d'autre part parviennent à entrer dans les cellules. L'idée des chercheurs espagnols a ainsi été de développer une structure moléculaire qui vient bloquer cette porte d'entrée. Ce composé moléculaire est formé d'un virus rendu inoffensif recouvert à sa surface par les molécules utilisées par les virus du VIH ou Ebola pour neutraliser et détourner les récepteurs des cellules dendritiques. Injectés dans le corps, ces composés viennent se fixer sur les récepteurs de ces cellules. Une fois la place prise, les virus ne peuvent plus utiliser ces récepteurs afin de pénétrer dans les cellules dendritiques et se retrouvent donc bloqués à l'extérieur. C'est cela qui a été confirmé par les auteurs de l'étude. Cette solution n'offre pas un traitement des maladies mais elle permet de limiter la propagation des virus qui les causent. Les structures moléculaires pourraient par exemple être intégrées dans des gels microbicides vaginaux et fournir des alternatives ou des compléments aux méthodes de prévention de transmission de ces maladies.

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